Coups d’Etat en Afrique : Le PAREN dit non

Le Parti de la renaissance nationale (PAREN) a effectué sa rentrée politique, ce samedi 9 octobre 2021, à Ouagadougou, sous le thème « Le retour des coups d’Etat en Afrique: causes conséquences et solutions».

 

Comme annoncé à son congrès extraordinaire des 28 et 29 mai 2021, le Parti de la renaissance nationale ( PAREN) a tenu sa rentrée politique ce samedi 9 octobre 2021, à Ouagadougou. C’est sous le thème « Le retour des coups d’Etat en Afrique : causes, conséquences et solutions» que le parti du professeur Laurent Bado a effectué sa rentrée. Pour le président du parti, Abdoul Karim Sango, le choix de ce thème se justifie en raison de l’actualité qui prévaut dans les pays de l’espace francophone. A l’en croire,   on assiste à un grand recul de la démocratie. Les peuples, de son avis, commencent à ne plus croire en la démocratie   libérale qui affirme le principe de l’élection comme mode d’accession au pouvoir. « En moins d’une année, on a assisté à des coups d’Etat dans trois pays de l’espace francophone que sont le Mali, le Tchad et la Guinée. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, les coups d’Etat au Mali et en Guinée ont été applaudis par des foules en liesse qui ont envahi les rues des différentes capitales de ces pays. Comment comprendre que les même populations qui, hier, ont élu majoritairement les dirigeants se retrouvent dans la rue quelques temps après pour saluer leur chute», s’est-il interrogé.

                                          Militants et sympathisants étaient présents à cette rentrée politique

Pour Abdoul Karim Sango, une telle situation interpelle sur la qualité de la gouvernance démocratique dans les Etats. Selon le président du PAREN, le coup d’Etat peut paraître une réponse au problème de la gouvernance, mais force est de reconnaître qu’il est une mauvaise réponse. Il souhaite alors que les interruptions de processus démocratique prennent fin. « L’Afrique, autour des années 90, baignait dans un climat de coups d’Etat. Si ça pouvait apporter le développement, y a longtemps que nous serions développés. Il y a une double exigence. Nous demandons aux gouvernants, à la société civile, aux partis politiques, d’œuvrer ardemment à ce que nous ayons une gouvernance de qualité à tous les niveaux, qui donne de l’espoir aux populations», a-t-il fait remarquer. Pour lui, certaines institutions internationales ont perdu leur valeur dans la gestion des coups d’Etat. «La communauté prétendument internationale, l’Union Africaine et la CEDEAO ont perdu leur crédibilité alors que ce sont des institutions qui auraient pu aider à sauvegarder le processus démocratique parce qu’ils sont rentrés dans des gestions à géométrie variable des processus de coups d’Etat», a-t-il déploré.

En guise de solution, le PAREN propose des processus électoraux transparents. «Vous êtes tous témoins de la comédie électorale qui sévit sur le continent. Sortons de cela. Qu’il n’y ait pas une violation des droits du peuple. L’achat des consciences est une violation et on doit arrêter tout cela. Il faut que le dispositif électoral fasse qu’aucun parti, quelle que soit sa force, ne puisse détenir à lui seul, plus de 50 % des places dans les institutions », a proposé Abdoul Karim Sango. Les échanges sur le thème se poursuivent et les résultats de l’analyse seront publiés dans les jours à venir, selon le président du parti.

Par Théophile Oliélé BAYALA ( www.burkinanews.info)

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