Trois centres de santé exerçant dans l’illégalité démantelés, plus de cinq millions de FCFA de médicaments destinés à la prise en charge gratuite des populations saisis. C’est le bilan de l’opération menée par la Brigade ville de gendarmerie de Nongr-Maasom, entre janvier et mars 2021. Le bilan de ladite opération a fait l’objet d’une conférence de presse, mardi 16 mars 2021 à Ouagadougou.
Au cours d’une opération menée entre janvier et mars 2021, la gendarmerie de la brigade ville de Nongr-Massom a démantelés trois centres de santé exerçant en toute illégalité dans le quartier de Kioko 2, dans la commune de Ouagadougou. Dans le premier centre visité, les enquêteurs ont fait une grosse découverte : « Une perquisition effectuée dans l’un des cabinets médicaux a permis la découverte d’un important lot de médicaments destinés à la prise en charge gratuite des populations. L’inventaire du stock de produits a été estimé à plus de quatre millions de francs CFA ».
L’adjudant-chef major, Abdoulaye Savadogo a indiqué que les médicaments ont été fournis par cinq agents de santé, selon les confidences du gérant du cabinet Manegdeb. Pire, le cabinet médical en question ne possédait pas d’autorisation légale d’exercer. « Il a déclaré ne pas posséder d’autorisation légale. Mais, il a affirmé avoir ouvert le centre de santé en association avec un docteur du nom de A. B exerçant à Dori. Aussi, il a précisé que cela a été possible avec la complicité d’un retraité du nom de C. D qui leur aurait remis son arrêté de création de cabinet datant de 2018 dont la validité était de 12 mois », a expliqué le commandant de la brigade.
Neuf personnes aux arrêts
Quant au deuxième cabinet « Laafi to kaye », il détenait une autorisation d’ouverture. Mais, l’arrêté a expiré en 2019. Poursuivant l’enquête, la gendarmerie a démantelé une troisième officine de soins, notamment le centre de santé et de promotion sociale privé « Laafi Sooré », propriété de K. I, infirmier diplômé d’Etat. En effet, ce centre de santé exerçait également sans document légal. « Un inventaire des produits trouvés dans son dépôt pharmaceutique fait par les spécialistes a donné une valeur de 1 301 750 F CFA », a rapporté Abdoulaye Savadogo.
Au regard du succès de l’opération et convaincu que d’autres centres de soins illégaux existent encore, le conférencier a indiqué que les recherches se poursuivraient. Pour rappel, un total de neuf personnes dont sept agents de santé principalement des agents itinérants de santé (AIS) ont été interpellées et seront présenté au Procureur du Faso pour répondre de leurs forfaits.
Par Wendkuni Anselme SAWADOGO (www.burkinanews.info)