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Exactions présumées des FDS et VDP : « Tolérer ces dérives n’est pas seulement lâche, mais suicidaire », Dr Diallo du CISC

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Le Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC) était face à la presse, ce 28 octobre 2020. Lors de ce face à face avec les médias, cette structure était accompagnée des représentants du Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP) et de l’Organisation démocratique de la jeunesse (ODJ). Les échanges ont porté Cette sortie médiatique a porté sur la situation sécuritaire nationale.

Depuis janvier 2016, le Burkina Faso fait face à des attaques de toutes nature qui ont endeuillé plusieurs dizaines de familles et entrainé des milliers de déplacés internes. Pour y faire face, le gouvernement burkinabè a décidé de l’enrôlement de volontaires dans les différentes zones à risques. Ainsi, face aux hommes de médias et aux militants des trois structures, le secrétaire général du Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC) a dénoncé les exactions des forces de défense et de sécurité (FDS) et des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP).

« Face à l’application de la mesure d’Etat d’urgence, aujourd’hui, plusieurs plaintes émanant des populations sont enregistrées sur le terrain allant des graves violations de droits humains dans les localités sous état d’urgence au manque d’encadrement des autorités administratives et militaires en passant par le manque de transparence dans la gestion de cette situation d’exception que traverse notre pays », a déploré Dr Daouda Diallo. Concernant les VDP, il n’a pas une meilleure opinion. « Le recrutement et le fonctionnement des VDP n’est pas conforme aux dispositions de la loi. L’appel à se départir de la stigmatisation également n’a pas été suivi d’effet sur le terrain », regrette-t-il.

Stigmatisation communautaire sans précédent.

Pour Dr Diallo, loin de faire ce pour quoi ils ont été recrutés, des VDP censés protéger et défendre les populations des villages rament à contre-courant en s’adonnant à une stigmatisation communautaire sans précédent. « Dans les régions du Nord, du Centre-nord, de l’Est, de la Boucle du Mouhoun, du Sahel des populations civiles sont descendues des véhicules, contrôlées au faciès, humiliées et souvent tuées pour leur appartenance ethnique par des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) qui, pourtant, ont pour mission de les protéger », fustige-t-il.

Les élèves, des enseignants et autres fonctionnaires bien identifiés comme tels et désirant rejoindre leurs établissements de service ne sont pas épargnés par ces traitements inhumains et dégradants, à en croire les conférenciers.  « Assimilés à des terroristes, ils sont débarqués des véhicules de transport en commun et violentés avec comme conséquence la déscolarisation et des abandons de postes de nombreux élèves et instituteurs dus à des comportements d’une autre époque des VDP. Des témoins vivants existent pour illustrer cette pratique honteuse », témoigne-t-il. Les axes routiers concernés sont Fada-Kantchari-Frontière du Niger, Fada-Pama-Frontière du Bénin, Fada-Comin-Yanga-Frontière du Togo, Ouahigouya-Titao, Ouahigouya-Thiou, Bomborokuy-Barani, Barani-Sékuy-Boulé, Bomborokuy-Gninamou, Kaya-Barsalgho, Barsalgho-Foubé, Barsalgho-Pensa et Dori-Arbinda.

Aussi, les trois organisations ont exigé que le gouvernement prenne des mesures fortes pour faire la lumière sur les dossiers de « crimes de masse » perpétrés à Yirgou, Banh, Kain, Yagha, Tawalbougou…

Par Philippe BATIONO pour Burkinanews.info

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