La Coalition des ressortissants de la province de la Kompienga (CRPK) a organisé une conférence de presse ce 13 mars dernier à Ouagadougou pour dénoncer la souffrance que vit la population de la Kompienga à cause des attaques terroristes. Elle n’a pas manqué de dénoncer la passivité des FDS et le laxisme des autorités dans la sécurisation de la province. Les ressortissants ont saisi cette occasion pour appeler à une opération d’envergure à l’image de « Otapouanu » pour sauver cette province.
La Coalition des ressortissants de la province de la Kompienga (CRPK) est sous les projecteurs des attaques terroristes depuis quelque temps. Le porte-parole de cette coalition, Bassirou Badjo la Kompienga est devenue un sanctuaire des terroristes. Pour lui, à cause des attaques terroristes, l’administration publique a quitté la province laissant le libre champ aux terroristes qui imposent leur diktat.
Par ailleurs, il a indiqué que les terroristes ont conquis plusieurs communes dans cette province et progressent vers le chef-lieu de la province, Pama situé à environ 105 km de Fada N’Gourma. Foi de Bassirou Badjo, depuis quelques semaines, l’étau se resserre sur Pama du fait du blocus de ces hommes armés, qui après l’interruption totale de tous les réseaux de téléphonie mobile, les terroristes ont commencé à saboter des poteaux électriques, plongeant de ce fait les populations dans une obscurité totale.
Pis, il a fait savoir que Pama est sous embargo. Et l’on assiste à des enlèvements de jeunes, des viols et des pillages de bétail et de tous biens matériels. « La scène la plus obscène et récente, est le viol de deux femmes PDI sur l’axe Nadiagou-Pama alors que ces dernières se rendaient à Pama à la recherche de vivres », a-t-il dénoncé. Il a indiqué que les ressortissants de la Kompienga sont déçus car elles ont l’impression que les FDS semblent être passives.
Aussi, il a dénoncé « le laxisme des plus hautes autorités qui laisse entrevoir un désaveu manifeste de leur part ». C’est pourquoi, la CRPK demande aux autorités actuelles de sauver le reste des populations restées sur place. Pour ce faire, « nous demandons une seconde opération ‘’ OTAPOUANU’’ ponctuelle et durable afin de nettoyer et purifier la zone pour qu’elle retrouve sa quiétude d’antan ». A côté de cela, Bassirou Badjo demande un recrutement massif de VDP afin que la sécurité revienne dans cette partie de la province.
Par ailleurs, la CRPK dit avoir a mis en place une chaine de solidarité au profit des populations restées sur place pour les aider face à ce défi sécuritaire. Il a appelé les bonnes volontés à venir en aide à cette population afin de sauver des vies humaines et que la paix et la quiétude revienne dans la Kompienga.
Par Brigitte SANOU (www.burkinanews.info)