Amadé Siguiré, écrivain : « L’échec de la démocratie française est la cause du terrorisme au Burkina »

« Le terrorisme ou l’échec de la démocratie française en Afrique : cas du Burkina ». C’est l’intitulé de la dernière parution de l’écrivain Adama Amadé Siguiré, un essai politique dédicacé, ce samedi 18 février 2023. L’auteur pointe du doigt la démocratie à la « française » comme la source de l’hydre terroriste qui endeuille le Burkina depuis près de 8 ans.

Adama Amadé Siguiré. Ce nom n’est pas méconnu du monde littéraire au Burkina Faso. De ses essais politiques à sa page Facebook en passant par les plateaux télés, l’auteur s’est illustré à travers sa plume l’actualité sociopolitique au pays des hommes intègres. La bibliographie de Adama Siguiré s’agrandit donc avec cette nouvelle parution : « Le terrorisme ou l’échec de la démocratie française en Afrique : cas du Burkina Faso » dont la dédicace a eu lieu, ce samedi 18 février 2023, à Ouagadougou.

La position de l’auteur dans l’essai, le 3e du genre, est claire et tranchée. Rompre avec la démocratie française. Pour arriver à cette conclusion, l’essayiste a structuré son œuvre de 189 pages en 4 parties chronologiques réparties en 8 chapitres.

À l’écouter, la démocratie a bouleversé l’ordre social et politique des sociétés africaines. « J’ai démontré que la démocratie française, qui ne nous convient pas, a fait le nid de la pauvreté et de la misère et c’est cela qui a servi les frustrations et permet au terrorisme d’aller plus vite. C’est un système de liberté qui ne permet pas le développement économique. Pendant que nous voulons avoir à manger et à boire, on nous parle de liberté, d’élections, de droits de ceci et cela. Je ne suis pas contre les droits », a-t-il rappelé.

Mais, la démocratie n’est pas la seule cause répertoriée par l’auteur. En effet, l’auteur a également montré comment les religions dites révélées ont réussi à bouleverser l’ordre qui existait en Afrique. « Quand vous arriviez avant au village, vous partiez voir le chef du village, le roi. Actuellement ce sont les imams, les prêtes et les pasteurs qui commandent les villages. Et le pasteur souvent on l’appelle papa, le chef du village je ne pense pas qu’on l’appelle papa. La religion vient prendre le pouvoir pour mettre entre les mains des prêtres, des imams et des pasteurs et on délaisse ceux-là qui faisaient le pouvoir », a-t-il regretté.

Interrogé sur la voie de développement qui correspond au Burkina, l’écrivain a passé en revue les autres formes de démocratie, le développement endogène avant de préciser : « Je suis écrivain. Notre rôle c’est de soulever des problématiques. Il appartient aux Burkinabè de réfléchir ».

En rappel, Adama Amadé Siguiré a écrit 11 livres en 11 années dont 3 essais politiques.

Par Nafongon Moussa TRAORE (www.burkiannews.info)

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