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Manquements dans les établissements d’’enseignement privé : Des enseignants dénoncent la complicité du ministre

Publié le

Le Syndicat national des travailleurs de l’éducation du privé (SYNATEP) et les Enseignants non intégrés dans la Fonction publique (ENIFP) ont conjointement animé une conférence de presse ce jeudi 11 août 2022, à Ouagadougou. Objectif, interpeller le ministre en charge de l’Education nationale sur les mauvais traitements que subissent les enseignants du privé.

Les enseignants du privé souffrent ! Et cela n’est pas du goût du Syndicat national des travailleurs de l’éducation du privé (SYNATEP) et des Enseignants non intégrés dans la Fonction publique (ENIFP). A l’occasion d’une conférence de presse ce jeudi 11 août 2022, les deux structures syndicales ont égrené le chapelet des problèmes qu’ils rencontrent dans l’exercice de leur métier. Entre traitements inhumains, licenciements abusifs, salaires en dessous du SMIG, instabilité de l’emploi et retard de paiement de salaires, les enseignants du privé peinent à joindre les deux bouts, selon les deux syndicats.

C’est donc pour améliorer leurs conditions de vie et de travail, a fait savoir Jean Paul Bouda, le porte-parole des deux syndicats, que les enseignants du privé ont entrepris des démarches auprès du ministre en charge de l’Education nationale dès sa prise de fonction. Il s’est agi pour eux de demander à leur ministre de tutelle de faire respecter les textes qui encadrent le métier d’enseignant. Ces démarches, a laissé entendre Jean Paul Bouda, ont abouti à l’élaboration d’un rapport qui a été transmis au ministre et à une rencontre avec la Direction du privé. « Après la rencontre avec la Direction du privé, une correspondance nous a été envoyée et la volonté manifeste de ne pas faire respecter les textes en vue d’améliorer nos conditions de vie et de travail y est clairement déclinée », a-t-il regretté.

Face à toutes ces injustices, le SYNATEP et l’ENIFP déplorent l’attitude du ministre qui, selon eux, reste indifférent. « Malgré l’existence des textes normatifs tels que la convention collective de 1974 et les cahiers des charges monsieur le ministre garant de leur application et de leur respect se montre désintéressé voire complice de ces manquements », a dénoncé Jean Paul Bouda. Pourtant, est-il convaincu, il suffit que l’autorité interpelle les fondateurs sur le respect des textes sous peine de sanction afin que ceux-ci s’exécutent.

Les enseignants du privé pensent que leurs différentes propositions peuvent permettre d’améliorer la situation. Au nombre de celles-ci, on retient l’intégration d’un contrat d’adhésion dans les conditions de création et d’ouverture d’établissements, la régulation des frais d’inscriptions et l’harmonisation des salaires en fonction de la qualification des travailleurs. Tout en espérant que ces propositions soient prises en compte, le SYNATEP et l’ENIFP invitent tous les enseignants du privé à se tenir prêts pour un mot d’ordre que la situation commanderait dans les jours à venir.

Par Shady COULIBALY (www.burkinanews.info)

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