La cérémonie d’ouverture de la deuxième concertation nationale sur les systèmes alimentaires s’est tenue ce jeudi 15 juillet 2021 à Ouagadougou. Une session qui entre dans le cadre des préparatifs du Burkina Faso pour le prochain sommet mondial sur les systèmes alimentaires prévu pour septembre 2021.
Pendant que le monde gaspille plus d’un milliard de tonnes de nourriture chaque année, la faim ne fait que prendre de l’ampleur dans certains pays avec des conséquences énormes. Ainsi, les Nations Unies ont estimé qu’il est temps de changer les modes de productions et de consommation. Pour cela, un sommet est prévu en septembre 2021 à New-York afin de voir avec les pays, comment est-ce que le monde peut renverser la tendance. Le Burkina Faso s’est inscrit dans cette dynamique en tant que pays membre.
Dès lors, les acteurs burkinabè ont organisé des concertations afin de mieux se préparer pour une brillante participation. Après une première qui a permis de dégager des orientations politiques et stratégiques pour une production durable, la deuxième concertation nationale porte sur le thème : « Les dynamiques de productions, de diversification, de transformation, de fortification/enrichissement, de conservation/stockage et de commercialisation qui garantissent une qualité nutritionnelle et sanitaire des aliments au profit des populations ».
Zéro faim à l’horizon 2030
Pour le coordonnateur des concertations nationales Alassane Guiré, la présente concertation va se focaliser sur les dynamiques de production, de transformation, de stockage, de fortification, de transformation et même des modes de consommation. Selon le ministre de l’Agriculture et des Aménagements hydro-agricoles, Salifou Ouédraogo, il s’agit de chercher au niveau national, un point de vue pour aller au sommet mondial 2021.
« Nous voulons voir dans quelle mesure nous pouvons renverser la tendance de l’insécurité alimentaire pour que vraiment la faim zéro soit notre objectif pour l’agenda 2030», confie-t-il. A l’en croire, il faut d’abord avec le point de vue de tous les acteurs, tirer un document pour aller au pré-sommet qui se tiendra du 26 au 28 juillet à Rome, en Italie. «Aujourd’hui, nous sommes à un tournant décisif de la préparation du sommet parce que tout ce qui est fait ici, c’est ce que le chef de l’État va porter au niveau des Nations Unies pour donner la voix et la position du Burkina Faso. Et au retour, voir comment nous allons mettre en place une dynamique qui va nous conduire vers des systèmes qui vont permettre à tous les Burkinabè de manger à leur faim », assure-t-il.
Les échanges lors de cette session doivent également permettre d’améliorer les travaux effectués depuis la première, en mettant l’accent sur les contraintes clés ainsi que les actions stratégiques prioritaires. Ces actions qui ne doivent pas excéder deux par sous-thème seront intégrées dans la voie nationale pour les systèmes alimentaires durables au Burkina Faso. Les acteurs se donnent rendez-vous le jeudi prochain pour une troisième concertation avant d’aborder le pré-sommet à Rome.
Par Théophile Oliélé BAYALA (www.burkinanews.info)