
Les acteurs des Associations de promoteurs immobiliers du Burkina (APIB) ont organisés une conférence de presse pour exprimer leurs inquiétudes sur l’initiative de la réforme de loi du secteur immobilier. Cette activité s’est tenue ce mardi 13 juillet 2021 à Ouagadougou.
Annoncée par le chef de l’État dans le but d’améliorer la gouvernance foncière, des objectifs avaient été fixés pour la relecture globale d’un certain nombre de textes et de lois. Voyant que ces lois jouaient en sa défaveur, l’Associations de Promoteurs Immobiliers (APIB) n’a pas manqué de montrer son insatisfaction. En effet, l’APIB a pointé du doigt les conséquences que ces projets de loi pourront engendrés sur le secteur immobilier déjà fragilisé.
Les différents impacts de cette réforme ont été énumérés au cours de la rencontre est constitué d’abord de la plombé du secteur avec la fermeture des entreprises œuvrant dans le domaine, s’en suivra la perte d’attractivité des investissements internationaux et enfin risquera d’entrainer la prolifération des habitats spontanés avec ses fragilisation de la paix sociale.

Les acteurs d’associations des promoteurs immobiliers concluent à un resserrement de l’étau avec la modification de la loi 057-2008 est une restriction du champ de compétence initiale des promoteurs. Ils pensent que les acteurs immobiliers refermeront les portes, une fois passé à travers ces sanctions. Estimant que leurs préoccupations, n’ont pas été prises en compte dans la monture de l’avant-projet de loi qui sera présenté à l’atelier national de validation.
« L’atelier de validation qui vient,
nous les promoteurs ne viendront pas »
Il accuse de ce fait l’État « d’opérer une ingérence de l’administration en lui conférant un pouvoir de décision en matière de publicité des produits du foncier, la restriction de la compétence initiale du promoteur immobilier en lui privant de toute opération d’urbanisme, discrimination entre les sociétés de droit privé de promotion immobilière et les sociétés publique (CEGECI, SONATUR) en autorisant ces dernières à faire la promotion foncière tout en déniant les mêmes droits aux sociétés privés et enfin, ils réclament une relecture des dossiers bloqués depuis 3-5 ans »
A entendre Roger Nikièma, le président de l’APIB, les autres pays encouragent les acteurs immobiliers. « Si on prend l’exemple ou de la Côte d’Ivoire, leurs gouvernements aident les promoteurs à travailler et même mobiliser des groupes pour travailler. Nous avons constaté que chez nous on serre les gens, il n’y a pas d’allégement, pas d’accompagnement.», a-t-il expliqué.

Il a expliqué que pour le prochain atelier, la personne qui ira à cet atelier, représentera sa propre société et non au nom de l’APIB, de l’UNAPIB, des syndicats, ni des l’APRIFO. « Nous voulons qu’ils écoutent bien et entendent bien que pour l’atelier de validation qui vient, nous les promoteurs ne viendront pas. On n’ira pas à cette atelier parce que nous sommes allés à Manga, et on nous a pris des photos et mettre dans le rapport et dire que nous faisons partie. Ils nous ont manipulé à leur guise », a déclaré Roger Nikièma.
Par ailleurs, ils ont souhaité que « l’Etat accepte les deux modèles de promotion du foncier dont celui de l’Etat et les promoteurs immobiliers, aussi en permettant aux détenteurs des droits coutumier ayant des droits fonciers de jouir de leurs droits de propriété terrien ».
Par Youmanli Joël THIOMBIANO et Latifatou KABORE (stagiaire)
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