Les conseillers des arrondissements des villes de Ouagadougou et de Bobo Dioulasso ont échangé sur la question de l’autonomisation des arrondissements, ce vendredi 17 septembre 2021, à Ouagadougou, à l’occasion d’une assemblée générale.
La relecture du code général des collectivités territoriales est inscrite au titre des sujets à débattre lors du prochain dialogue politique, prévu le 28 septembre 2021. Pour mieux préparer leur participation à ce rendez-vous, les conseillers des arrondissements de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso ont tenu une assemblée générale ce vendredi 17 septembre 2021, à Ouagadougou. Objectif, débattre sur la question de l’autonomisation des arrondissements dans les communes à statut particulier en vue de faire des propositions concrètes sur la relecture du Code électoral.
Selon les conseillers des deux villes, de nombreuses insuffisances existent dans la règlementation des communes à statut particulier. « Cette réglementation contient des législations inachevées sur le statut des arrondissements parce qu’elle contient une source de conflit de compétence entre maires de commune et maires d’arrondissement. Elle est source d’une inefficacité des actions communales sur le terrain », a fait remarquer Pierre Lassané Yanogo, président régional de l’Association des municipalités du Burkina (AMBF) du Centre et maire de la commune de l’arrondissement 2 de la commune de Ouagadougou.
A en croire Pierre Lassané Yanogo, le code actuel génère beaucoup de difficultés. « La très grande centralisation ne facilite même pas la gestion des service à la base. Il faudrait donc une certaine décentralisation au niveau des communes à statut particulier pour que les maires d’arrondissements puissent prendre en charge certaines préoccupations, notamment les questions de voirie et d’hygiène qui sont des questions de proximité », a-t-il expliqué.
Vu les difficultés que rencontre les arrondissements, les conseillers entendent faire un plaidoyer auprès des autorités pour une amélioration des services dans les communes à statut particulier. « Nous avons déjà fait des demandes d’audience et nous allons terminer par un document de plaidoyer que nous allons communiquer, que ce soit au gouvernement ou à l’Assemblée nationale afin qu’ils sachent ce que nous avons comme préoccupations et ce qui pourrait être meilleur pour les arrondissements du pays », a laissé entendre Pierre Lassané Yanogo. Selon lui, les conseillers ont beaucoup de propositions « concrètes » qui pourraient, si elles sont prises en compte, améliorer l’efficacité des services communaux dans les communes à statuts particuliers.
Par Latifatou KABORE (Stagiaire, www.burkinanews.info)