Le lundi 23 janvier 2023, après plusieurs années de procédure, l’ancien directeur général de la Société industrielle de transformation d’acier au Burkina (SITAB), Youssef Omaïs était condamné en appel à une peine de 36 mois de prison dont 12 mois de prison ferme et une amende de 3 milliards 784 millions 3137 francs CFA pur abus de confiance. Mais selon nos informations, il y a eu dernièrement de nouveaux rebondissements dans cette affaire opposant les propriétaires de la SITAB à l’ancien DG de la boite.
En effet, alors que Youssef Omaïs a été condamné à 12 mois de prison ferme, ce dernier se trouverait en liberté depuis le mois d’avril. Nos sources avancent que le directeur de la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO) a reçu un ordre de mise en liberté au nom du sieur Youssef Omaïs émanant du parquet général près la Cour d’appel de Ouagadougou datant du 27 avril 2023. Depuis, Youssef Omaïs est libre de tout mouvement. Mais, cette décision de mise en liberté suscite de nombreuses réactions dans les milieux judiciaire et civil. Car, même si dans certains cas, des condamnés bénéficient de mise en liberté provisoire ou conditionnelle, cela répond à un certain nombre de critères ou de conditions.
La première consiste à libérer le détenu lorsque ce dernier a purgé la moitié de sa peine et fait preuve d’un comportement exemplaire en détention. Or, ce dernier n’aura passé que trois mois sur 12 mois en prison, ce qui représente en réalité un quart de la peine. La seconde condition est liée à l’état de santé du détenu lorsque celui-ci est incompatible avec les conditions de détention. Dans ce cas également, tout semble attester la thèse selon laquelle Youssef Omaïs soit en très bonne santé.
Certains y voient l’implication de certains politiques surtout que depuis le début de cette affaire en 2018, la justice burkinabè n’a cessé de rendre des verdicts et décisions en faveur de l’ex-DG Omaïs quand bien même toutes les preuves et tous les faits l’accusaient. Alors s’achemine-t-on vers une nouvelle décision arbitraire ? Les prochains jours devraient nous en apprendre davantage.
Par Wendkuni Anselme SAWADOGO (www.burkinanews.info)