Le Fonds d’appui à la presse privée (FAPP) a renforcé les capacités des responsables des entreprises de presse privée, ce mardi 31 août 2021, à Ouagadougou, en matière de production des justificatifs et en montage de pièces justificatives de l’utilisation de la subvention de l’Etat.
Depuis plusieurs années, l’Etat apporte son accompagnement aux entreprises de presse privée à travers des subventions. Pour la période 2020-2021, l’Etat a apporté une subvention de 2 milliards de francs CFA à la presse dont 400 millions de francs CFA au profit d’une centaine d’entreprises de presse privée. La part de la presse privée est gérée par le Fonds d’appui à la presse privée (FAPP) mise en place depuis 2016. Cette structure a pour ambition d’apporter plus de clarté dans la gestion de ces fonds. Pour ce faire, conformément à l’article 43 du code régissant ledit fonds, les entreprises de presse privée doivent fournir des pièces justificatives des dépenses conformément à la règlementation en vigueur.
Cependant, force est de constater que les pièces justificatives délivrées par les entreprises bénéficiaires ne sont pas très souvent en conformité avec la réglementation en vigueur. C’est dans ce sens qu’une formation a été initiée au profit des responsables des entreprises de presse privée afin qu’ils puissent se conformer à la règle. Cette formation sera donc axée sur le mode d’utilisation de la subvention (dépenses éligibles et dépenses inéligibles), la présentation de canevas du rapport détaillé de l’utilisation de la subvention aux bénéficiaires (parties narratives et annexes ) et la production des pièces justificatives conformément à la réglementation.
Selon Ag Ibrahim Mohamed, directeur général du FAPP, l’objectif de cette rencontre est de former les promoteurs des entreprises privées afin qu’ils s’approprient les outils qui leur permettront de respecter le processus de règlementation en vigueur. « Il y a des délais impartis. Nous avons jusqu’au 31 décembre pour justifier la subvention. La subvention de l’année dernière, nous avons mis du retard à la justifier, donc le ministère des Finances prend du temps pour débloquer. Pour faciliter les décaissements, il faut que nous arrivions à justifier dans le temps les sommes que nous avons octroyées aux entreprises de presse privées », a-t-il fait savoir. C’est pourquoi il a appelé les promoteurs des entreprises de presse privée à suivre ce canevas afin que le Fonds puisse être dans les délais et bénéficier des subventions dans les délais.
Pour Yakouba Bonkoungou, le chargé de mission du ministre en charge de la communication, l’heure n’est pas encore aux sanctions. « Nous sommes dans une démarche méthodologique et pédagogique. Il ne s’agit pas de sanctionner, il s’agit surtout d’amener chaque acteur à être performant dans l‘utilisation de deniers publics vu que les fonds publics obéissent à une certaine règlementation dans leur utilisation », a-t-il expliqué. En rappel, cette session de formation a réuni 74 responsables de presse venus de la région du Centre, du Centre-ouest, du Centre-nord, du Nord, du Plateau central et du Sahel.
Par Youmanli Joël THIOMBIANO (www.burkinanews.info)