Le monde entier commémore aujourd’hui 16 septembre 2021, la 36e Journée internationale de la protection de la couche d’ozone (JIPCO). Au Burkina Faso, cette célébration qui coïncide avec les journées à faibles émissions de carbone (JFEC) est marquée par des activités de sensibilisation, de contrôle des produits réfrigérants et le lancement des activités du projet « Refroidissement respectueux de l’Ozone et du climat en Afrique de l’Ouest et Centrale (ROCA) ».
Dans le cadre de la lutte pour la protection de la couche d’ozone, un projet dénommé ‘’Refroidissement respectueux de l’Ozone et du climat en Afrique de l’Ouest et centrale’’ (ROCA ) a été mis en place. Dévoilé à l’occasion de la Journée internationale de la protection de la couche d’ozone (JIPCO) célébrée ce jeudi 16 septembre 2021, ce projet est financé par l’Union européenne et le ministère allemand de la Coopération économique et du Développement et exécuté par la GIZ. D’un coût global de 6,360 millions euros, ce projet privilégiera, selon le représentant de la directrice de la GIZ, Ronald Redeker, une approche à la fois globale, inclusive et innovante pour faire développer des micro-projets dans une dynamique de croissance économique soutenue et plus productive. « De façon spécifique, il s’agira d’utiliser des informations sectorielles complètes pour le développement des politiques de protection de l’ozone et promouvoir et utiliser des technologies renforcées de refroidissement respectueux du climat, avec des performances énergétiques améliorées et des réfrigérants naturels au niveau local », a-t-il indiqué. Pour lui, les résultats du projet, qui prend également en compte le Sénégal, le Mali et le Cameroun, soutiendront les objectifs de développement durable et aideront à définir des mesures appropriées pour répondre aux besoins nationaux de refroidissement d’une manière durable et rentable.
Cette année, la journée est célébrée sous le thème : « Protocole de Montréal : pour que nous, nos aliments et nos vaccins restions au frais ». Un thème qui, selon le ministre de l’Environnement, de l’Economie verte et du Changement climatique, Siméon Sawadogo, interpelle sur la nécessité d’adopter des comportements responsables et des modes de consommation durables, qu’il s’agisse de la climatisation, du froid pour la conservation des aliments, des vaccins ou de la consommation économe d’énergie. Pour lui, la mise en œuvre du protocole de Montréal, relatif à la gestion des substances appauvrissant la couche d’ozone, a permis d’éviter des millions de cas de cancers de la peau causée par les rayons ultraviolet B du soleil. Le protocole a permis également, selon le ministre, d’éviter le rejet d’une importante quantité de gaz à effet de serre dans l’environnement. « Ce faisant, plus de 135 milliards de tonnes d’équivalent de CO² ont été éliminés et cela a contribué à atténuer, de façons significative, les effets des changements climatiques », a-t-il ajouté.
Selon le ministre Siméon Sawadogo, la mise en œuvre du protocole de Montréal a permis également d’éliminer progressivement les substances appauvrissant la couche d’ozone, contribuant de ce fait à la protection de la santé humaine, des économies et des écosystèmes. « En sus de cet aspect, la journée de l’ozone de cette année indique que le protocole de Montréal fait bien plus encore, notamment en aident à renforcer l’efficacité énergétique dans le secteur du froid et de la climatisation, ce qui contribue à la sécurité alimentaire », a-t-il poursuivi. Outre cela, l’amendement de Kigali au protocole de Montréal, adopté en 2016 et ratifié par le Burkina Faso en 2018, engage selon le ministre, les Nations à la réduction de la production et de la consommation des Hydrofluorocarbures (HFC). Toute chose qui, selon lui, permet d’avoir des effets encore plus bénéfiques sur le climat. «En effet, si les HFC n’endommagent pas la couche d’ozone, ces réfrigérants sont de puissants gaz à effet de serre. La réduction de leur utilisation, comme convenu, devrait permettre d’éviter jusqu’à 0,4° C d’augmentation de la température mondiale d’ici là fin du siècle, tout en continuant à protéger la couche d’ozone», a-t-il expliqué.
Par Théophile Oliélé BAYALA (www.burkinanews.info)