Le Centre africain de diffusion islamique (CADIS) a organisé un panel le 24 décembre 2022 à Ouagadougou, sous le thème général « l’impératif du vivre ensemble dans un contexte d’insécurité : rôle de la oumah ». A cet effet, le CADIS a appelé à la préservation de l’équilibre religieux au Burkina et a proposé des solutions pour favoriser la cohésion au Burkina.
Depuis l’apparition du terrorisme au Burkina, il y a des propos sur les réseaux sociaux qui tendent à diviser les Burkinabè sur leur appartenance religieuse. C’est pourquoi depuis des années, le Centre africain de diffusion islamique (CADIS) qui travaille à promouvoir l’Islam au Burkina organise des activités en lien avec la cohésion, la confraternité, le vivre-ensemble entre les fils et filles du pays des Hommes intègres.
C’est dans cette optique qu’il a organisé ce panel dont le thème central est « l’impératif du vivre ensemble dans un contexte d’insécurité : rôle de la oumah ». A cet effet, deux panélistes ont été invités à décortiquer deux sous-thèmes dont « la préservation de l’équilibre religieux au Burkina : gage de paix et de stabilité » et « quelles propositions de l’Islam pour favoriser la cohésion sociale au Burkina Faso ? ».
Le premier thème a été traité par Yacouba Tiemtoré, imam du CERFI et de l’AEEMB et le second par Aboubacar Séoné, chargé de formation au CADIS. Pour le premier responsable du CADIS, Aboubacar Dianda, ce panel a eu lieu au regard de la situation nationale et des enjeux qui se posent à toute la communauté musulmane et à l’ensemble des Burkinabè. Il a indiqué que depuis un certain temps sur les réseaux sociaux, dans les médias, dans la société, il y a un écart de langage des Burkinabè tant des musulmans que des autres communautés qui ne favorise pas le vivre-ensemble.
Aboubacar Dianda a confié que le CADIS veut restituer les valeurs enseignées par l’Islam. Pour lui, de tels écarts de comportements sont interdits par l’Islam qui dans le Coran et les hadits du prophète commandent le vivre-ensemble, la cohésion sociale. Il a précisé que depuis la période du prophète de l’Islam jusqu’à ce jour, la cohésion, le vivre-ensemble, la solidarité sont le socle de cette religion. « Le prophète vivait à Médine avec des juifs, des chrétiens, mais chacun reconnaissait ses droits », a martelé Boubacar Dianda. Selon lui, le musulman est invité à communier avec les autres religions hormis les faits culturels où chaque religion a ses convictions. « A part cela, les autres aspects, que ce soit commercial, social, humanitaire, l’Islam et les autres religions peuvent collaborer », a-t-il précisé.
Le panéliste Aboubacar Séoné a proposé des solutions pour consolider la cohésion sociale au Burkina. Aux autorités, il leur demande d’instaurer un climat de justice sociale, de bonne entente entre Burkinabè. Aux citoyens burkinabè, Aboubacar Séoné leur demande de travailler à améliorer leur comportement. A l’en croire, il y a des propos incendiaires qui peuvent entacher la cohésion sociale. C’est pourquoi il a invité chaque Burkinabè à mettre l’intérêt du Burkina en avant pour que la cohésion soit une réalité au pays des Hommes intègres.
Par Franck KONATE (www.burkinanews.info)