32 jours après l’inondation de la mine de Perkoa, les opérations de sauvetage ont permis d’atteindre la deuxième de chambre de refuge où reposaient tous les espoirs de retrouver les 8 mineurs coincés, ce mardi 17 mai 2022. Malheureusement, celle-ci est vide. Mais, les autorités ont annoncé la poursuite des recherches jusqu’à vider « complètement la mine ».
Plus d’un mois après l’inondation de la mine de zinc de Perkoa, une course contre la montre s’était engagée dans le but de retrouver vivants les 8 mineurs surpris par les eaux et coincés dans les galeries souterraines de la mine. Dès le lendemain du drame, une équipe de sauvetage a été dépêchée afin de retrouver les huit disparus. Aussi ladite équipe s’est renforcée au fur et à mesure avec la délocalisation du comité de gestion de la crise dans la province du Sanguié et précisément au haut-commissariat à Réo, chef-lieu de ladite province.
Depuis le dimanche 15 mai dernier, les opérations de sauvetage se sont intensifiées avec la mise en place d’un dispositif d’évacuation d’urgence en collaboration avec le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique et celui de la Défense et des Anciens combattants. Mais également d’un poste médical avancé avec une cellule psychologique. Les recherches ont permis d’atteindre la deuxième chambre de refuge, mardi 17 mai 2022 sur laquelle tous les espoirs reposaient.
Chambre vide
Selon le ministre des Mines et des Carrières, Jean Alphonse Somé, la seconde chambre de refuge a été ouverte devant l’ensemble des acteurs engagés dans les opérations mais malheureusement elle était vide. « La chambre de refuge a été ouverte devant nous mais malgré toutes nos prières et nos incantations nous avions une chambre de refuge vide de tout être humain », à déclaré Alphonse Somé.
Cependant, il a salué l’engagement de l’ensemble des acteurs mobilisés depuis le début de ce malheureux événement tout en les invitant à garder la même détermination car les opérations se poursuivront jusqu’au bout en vidant complètement la mine. Du côté des familles des mineurs c’est la déception totale et la douleur se fait lit sur les visages. Malgré tout, elles gardent toujours espoir de les retrouver quoiqu’il advienne selon leur porte-parole Antoine Bama. « C‘est la déception et c’est pas du tout facile mais on va continuer toujours dans la prière et espérer dans les jours à venir avoir des informations sur nos frères », a-t-il laissé entendre.
Pour rappel, une délégation de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) s’est également déportée sur le site afin de constater la situation des opérations de sauvetage. Les opérations de pompage de l’eau se poursuivent afin de vider toute la mine inondée avec toujours l’espoir de retrouver les mineurs. C’est le 16 avril 2022 que ces 8 mineurs dont 6 burkinabè, un gambien et un tanzanien ont été pris au piège par les eaux dans la mine.
Par Albert ZINABA (www.burkinanews.info)