Les attaques terroristes que vit le Burkina Faso sont l’œuvre d’ennemis qui veulent mettre en échec la démocratie. C’est la conviction de l’Alternative de veille citoyenne des acteurs économiques pour le développement de la patrie qui, au cours d’une conférence de presse ce mardi 9 novembre 2021, propose la création d’une brigade fantôme composée de détenteurs de pouvoirs mystiques et d’anciens combattants expérimentés pour épauler les FDS dans cette guerre.
Meurtrie par la souffrance des populations, l’Alternative de veille citoyenne des acteurs économiques pour le développement de la patrie veut proposer des pistes de solution pour mettre fin aux attaques terroristes. Ce mouvement d’acteurs économiques, qui appelle à un sursaut patriotique de tous les Burkinabè, a retenu un certain nombre de propositions pour une sortie de crise. Dans cette guerre asymétrique, l’Alternative propose la création d’une brigade fantôme composée de détenteurs de pouvoirs mystiques et d’anciens combattants expérimentés pour épauler nos FDS dans cette guerre. Elle propose également la création d’une unité populaire de protection du territoire qui sera composée de FDS en activité ou à la retraite sous le commandement des officiers réservistes et l’instauration d’un service de renseignement populaire rattaché à l’ANR.
Convaincue que la guerre contre le terrorisme ne peut se gagner seule, l’alternative appelle les acteurs économiques, à savoir les opérateurs de téléphonie mobile, les sociétés minières, les transporteurs et le secteur informel à contribuer à l’effort de guerre afin que l’Etat puisse équiper convenablement les FDS et VDP. Elle appelle à un sursaut patriotique pour vaincre le terrorisme. Cependant, le président de l’Alternative, Saibou Koanda, estime que tout cela ne peut se faire que si le président du Faso prend un certain nombre de mesures pour soulager les populations qui souffrent également de la vie chère. Sur ce point, il a appelé le président du Faso « à placer une personne qui a une bonne vision à la tête du département du Commerce afin de mettre fin à la vie chère » et à s’impliquer personnellement dans la résolution du problème foncier.
Aux hommes politiques et aux leaders religieux et coutumiers, Saibou Koanda et ses camarades demandent de jouer leur partition. D’ailleurs, ils disent ne pas comprendre pourquoi « certains Burkinabè tirent à boulets rouges sur le président du Faso ». « A tous ceux qui insultent nos forces morales, coutumières et même notre président, nous les appelons à la retenue. Même dans les livres sacrés, il est demandé de respecter le chef. Nous rappelons que lorsque nous critiquons nos premiers responsables et nos FDS, nous donnons un avantage psychologique aux ennemis », a déploré Saibou Koanda. Pour l’alternative, c’est en restant unis que les Burkinabè pourront sortir de cette crise sécuritaire.
Par Shady COULIBALY (www.burkinanews.info)