Le parti Vision Burkina-Parti Pacifiste de Do Pascal Séssouma a animé une conférence de presse ce samedi 14 mai 2022 à Ouagadougou. Objectif, donner sa lecture de la situation nationale. Do Pascal Séssouma (DPS) a soutenu que le MPSR s’est fourvoyé en mettant sur le même pied d’égalité des structures non constituées à des partis légalement reconnus dans le choix des représentants de l’ALT. A cet effet, Do Pascal Séssouma a appelé le président Damiba à annuler l’Assemblée législative de la transition (ALT) et à supprimer le Premier ministère (PM) et à gouverner par ordonnance. Quant à la gestion du pouvoir par le président Damiba, Do Pascal Séssouma lui a attribué la note de 4/10.
Le président du parti politique Vision Burkina-Parti Pacifiste Do Pascal Séssouma, a d’emblée soutenu qu’au le lendemain du coup d’Etat du 24 janvier, les Burkinabè fondaient l’espoir de voir disparaitre l’insécurité, mais ceux-ci seront désenchantés plus tard. Il fera remarquer que l’on a l’impression que les militaires n’étaient pas préparés à assumer le pouvoir d’Etat. Pour lui, l’on a l’impression que le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba n’a pas perpétré le coup d’Etat mais le pouvoir lui a été donné par le président Roch Kaboré comme le pensent plusieurs Burkinabè. C’est pourquoi, il a indiqué que les Burkinabè ont droit de savoir ce qui s’est réellement passé le 24 janvier passé.
Se prononçant sur l’Assemblée législative de transition, Do Pascal Sessouma a fait savoir qu’en refusant la gratuité des mandats des députés des députés de l’ALT recommandé par le comité technique ad hoc, cela a créé les conditions de l’implosion de la classe politique. Pour lui, son parti avait préconisé une rotation des 2 sièges alloués à l’ex-CFOP en raison d’un mandat par parti et par an. Toute chose qui allait éviter les empoignades et déchirements constatés çà et là. Et de préciser que le MPSR s’est fourvoyé en mettant sur le même pied d’égalité des structures non constituées à des partis légalement reconnus dans le choix des représentants de l’ALT. C’est pourquoi le président de Vision Burkina a martelé que la transition burkinabè a emprunté un chemin périlleux.
Damiba appelé à gouverner par ordonnance
Et de confier que le président Paul-Henri Damiba doit gouverner par ordonnance tout en supprimant le Premier ministère. A l’en croire, il faut annuler l’Assemblée législative de la transition. A défaut, propose Do Pascal Séssouma, une révision du mode de gouvernance avec une rotation des sièges par année de législature pour avoir une plus grande représentativité de la masse et intégrer les partis politiques présents à la dernière élection présidentielle. Pour lui, il ne convient pas d’appeler les membres de l’ALT des députés, mais des mandataires de la transition et « ces derniers doivent porter leurs écharpes à leur gauche », a-t-il précisé.
Sur la question de l’insécurité, Vision Burkina-Parti Pacifiste propose une journée nationale de jeûne et de pénitence sur toute l’étendue du territoire national. Cette journée sera observée, selon le président de Vision Burkina-Parti Pacifiste, par tous les Burkinabè, toutes confessions religieuses confondues et « ferait l’objet de couvre-feu alimentaire de 5h à 18h30mn ». Et pour y arriver Do Pascal Séssouma souhaite que ce jour-là les maquis, bars, buvettes et restaurants restent fermés. « Seuls les malades et les enfants seront exemptés de cette obligation de jeûner », a laissé entendre Do Pascal Séssouma. Mais pour lui, « Quand on est président d’un pays, on ne prie pas pour la paix mais pour la victoire », car cette tâche, selon lui, est dédiée au citoyen lambda. Quant à une question sur une note qu’i pourrait attribuer au président Damiba dans la gestion de la crise sécuritaire, le président de Vision Burkina lui a attribué la note de 4/10 avant de préciser qu’il est son président sinon « il ne mérite pas 5 ».
Par Farid OUEDRAOGO (www.burkinanews.info)