Le Syndicat national des fonctionnaires de l’éducation du Burkina Faso (SYNAFEB) était face à la presse ce mercredi 29 septembre 2021 à Ouagadougou. Les syndicalistes au cours de cette rencontre avec les hommes de média ont dénoncé l’application de la loi 081. Ils se sont également prononcés sur la fermeture du lycée Philippe Zinda Kaboré.
Koudougou Robert Kaboré et ses camarades du Syndicat national des fonctionnaires de l’éducation du Burkina (SYNAFEB) interpellent l’exécutif à l’application diligente de la loi 081 qui selon eux ne répond pas à ses dispositions essentielles et fondamentales. Pour les syndicalistes, cette loi a engendré le bouleversement des carrières des agents et récemment leur blocage avec l’adoption d’un statut particulier » discriminatoire « . Pour le secrétaire général du SYNAFEB Koudougou Robert Kaboré, cette situation a connu la complicité d’organisations syndicales avec le gouvernement pour des intérêts personnels. Pour lui, même si l’Unité d’action syndicale (UAS) lors de la commémoration de la fête du travail a laissé entendre qu’elle n’a pas été associée à l’élaboration de textes d’application de ladite loi, son silence demeure inquiétant. «Quant aux malfaiteurs associés de la Coordination nationale des syndicats de l’éducation (CNSE) qui sont les vrais bourreaux de nos carrières, ils se sont illustrés très négativement à travers un protocole d’accord dans lequel ils se sont entendus avec le gouvernement pour ne pas parler de nos carrières. Il auraient contribué à détruire nos carrières», a déclaré le SG.
Les syndicalistes ont également manifesté leur amertume suite à la suspension de salaires de certains enseignants avec la lutte de la coalition. Pour Robert Kaboré, cette suspension est sans base légale. « Ce qu’il faut retenir pour fait de grève, c’est le précompte du nombre de jours d’arrêt de travail et non une suspension de salaire», a-t-il signalé. Les actions de certains responsables administratifs de son avis ont pour objectif de saper la lutte syndicale et le moral des travailleurs. « Nous n’allons plus continuer à laisser des individus qui n’ont pas d’autorités personnelles salir l’autorité fonctionnelle donc, l’autorité de l’Etat sans faire recours aux juridictions compétentes », a-t-il prévenu.
Pour ce qui est de la fermeture du lycée Philippe Zinda Kaboré, les membres du syndicat national des fonctionnaires de l’éducation du Burkina (SYNAFEB) exigent sa réouverture sans conditions. Pour le secrétaire général du syndicat Robert Kaboré, les autorités sont responsables de ce qui s’est passé au sein de l’établissement. « Des élèves ont été trimballés à la justice et ont été par la suite blanchis. C’est peut-être eux-mêmes qui ont organisé ce saccage pour pouvoir fermer l’établissement. Les terroristes ferment des écoles et les autorités aussi ferment. Entre les deux, on ne sait pas qui vaut mieux que qui », a laissé entendre le secrétaire général du syndicat Koudougou Robert Kaboré. Il invite par ailleurs les travailleurs en activité ou à la retraite à s’associer au SYNAFEB pour poursuivre la lutte pour le recouvrement de leurs droits reconnus par la loi.
Par Théophile Oliélé BAYALA (www.burkinanews.info)