Le Collectif des leaders lanafricains (CLG) appelle la population à un meeting le 9 décembre « pour insister sur le départ de la France du Burkina Faso ». L’organisation de la société civile a, à cet effet, tenu une conférence de presse ce lundi 5 décembre 2022, à Ouagadougou.
« Nous invitons la population à un grand meeting le 9 décembre 2022 à la place de la Nation à partir de 8h », peut-on lire dans la déclaration liminaire du Collectif des leaders panafricains (CLG) à l’occasion de sa conférence de presse. Ce meeting s’inscrit dans la même ligne que les marches du 18 novembre 2022 sur l’ambassade de France et la base militaire de Kamboinsin. Le meeting du 9 serait le lieu pour le collectif de faire le point de la rencontre avec le président du Faso et de montrer la voie à suivre.
Cet exercice, a soutenu le porte-parole du CLG, Moussa Sanfo, a toute son importance. « Nous avons été à la rencontre avec le président du Faso. Et il est de notre devoir de transmettre le message à nos militants. Il ne serait pas poli de notre part de rester silencieux après la rencontre avec le président », a-t-il justifié. Au-delà, soutient le collectif, le but de de ce meeting est d’amener les militants engagés dans la lutte à s’armer de courage. « On ne peut pas faire des omelettes sans casser des œufs. On va leur dire ce qui sera de la lutte dans les jours à venir », a laissé entendre Moussa Sanfo.
Le CLG soutient le gouvernement
La conférence de presse a été également l’occasion pour le Collectif des leaders panafricains de réagir sur la suspension de RFI au Burkina Faso. Il dit soutenir cette décision du gouvernement burkinabè. Cette décision « responsable et souveraine » du gouvernement viendrait conforter le mouvement dans sa position sur « les déclarations insidieuses et dangereuses » de l’organe de presse français.
En revanche, ces jeunes « panafricanistes » rejettent les conclusions issues de l’Intinative d’Accra. Il s’agit de cette rencontre à laquelle a participé le Premier ministre et qui vise la création d’une armée ouest africaine de lutte contre le terrorisme basée au Ghana. Pour eux, l’Intinative est une manœuvre malice tendant à saper les efforts des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) et des Forces de défense et de sécurité.
Dans sa lutte, le collectif ne veut surtout pas entendre parler de « sentiment anti-français ». A cet effet, le secrétaire général, Alpha Sebgo, précise : « On nous qualifie de jeunesse anti-française. En réalité, nous ne sommes pas anti-français. On parle le français. Il y a des Français ici, nous sommes des amis, on travaille ensemble. Ce qu’ils appellent peut-être anti-français, c’est notre révolte, c’est un ras-le-bol au fait. Un refus ». Ce que le collectif dit réfuter en réalité, c’est de voir la France s’ingérer dans les affaires burkinabè.
Par Nafongon Moussa TRAORE (Stagiaire, www.burkinanews.info)