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Crise sécuritaire au Burkina : Le SNEAB exige la révision des accords avec les grandes puissances

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Le Syndicat national des enseignants africains du Burkina Faso (SNEAB) a tenu son 2e conseil syndical ce vendredi 27 août 2021, à Ouagadougou.  Au cours de cette rencontre, les syndicalistes ont échangé sur les difficultés que rencontrent les enseignants et aussi sur la situation sécuritaire qui porte atteinte à tous les secteurs d’activités au Burkina Faso.

Douze mois après le dernier conseil national tenu du 27 au 29 août 2020,  les membres du Syndicat national des enseignants africains du Burkina (SNEAB)  se sont à nouveau réunis ce 27 août 2021 pour le deuxième conseil syndical national.  Un conseil au cours duquel   plusieurs questions seront traitées, notamment celles en lien avec les meilleures conditions de vie des travailleurs en général et des enseignants en particulier. Pour le secrétaire général du syndicat, Siaka Traoré,  il y a des corps au niveau de l’éducation qui sont en extinction. «  Quand vous prenez par exemple le corps des IP ou des IAC, les IC devaient être reversés  dans le lot des professeurs des écoles.  Et jusque-là,  il n’y a aucun texte qui prévoit cela.  Du coup l’examen concernant cette catégorie de personnes est toujours en suspens.  Nous ne savons pas trop pourquoi c’est ainsi   », a-t-il décrié. Pour lui, le présent conseil qui constitue une instance importante après le congrès est convoqué dans un contexte d’insatisfaction totale.  « Voici déjà trois ans que certains sont privés de promotion.  En effet,  l’examen de reclassement en A3 consacré par le protocole d’accord gouvernement /CNSE n’a toujours pas été lancé malgré nos multiples interpellations de l’autorité », a-t-il  dénoncé.

Les membres du syndicat ont également saisis l’occasion pour se prononcer sur la crise sécuritaire que connaît le Burkina Faso depuis plusieurs années. «En dépit du remaniement ministériel consécutif au massacre de Solhan,  notre pays continue d’être là cible des terroristes. Combien de fois allons-nous décréter des journées de deuil national ?  Le remaniement ministériel ne semble pas porter ses fruits, car nous ne faisons qu’enterrer chaque jour des FDS et des civils innocents sans que nous ne sachions pourquoi on tue tant de citoyens », s’est-il interrogé.  Ainsi, comme pour contribuer à la lutte contre le terrorisme,  les enseignants ont porté une exigence particulière au gouvernement. « Le SNEAB exige du gouvernement,  la révision des accords de coopération que le Burkina Faso a signé avec certaines puissances,  car nous n’y voyons aucun intérêt. Et s’il y en a un,  qu’on nous l’explique », a lancé le secrétaire général qui estime que le peuple est poussé à bout de souffle. Il invite par ailleurs les populations à coopérer avec les Forces de défense et de sécurité pour qu’ensemble,  le Burkina Faso puisse renouer avec la paix, condition sine qua non pour espérer un développement socio-économique.

Par Théophile Oliélé BAYALA (www.burkinanews.info)

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