Le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) a rendu public son rapport 2021 sur l’état de la corruption au Burkina Faso, le mardi 6 novembre 2022, à Ouagadougou. La Police municipale est en tête des services les plus corrompus.
Comme en 2020 et ce depuis 2017, la Police municipale occupe la première place des services les plus corrompu avec 51,3% des personnes enquêtées. La douane est 2e (37,3%), la Police nationale 3e (31,8%) et l’enseignement post-primaire 4e (15,8%). La Direction générale des transports terrestres et maritimes est 5e (15,7) et reste dans le top 5.
Dans le top 10, on retrouve la Santé (6e), la gendarmerie nationale (7e), le service des impôts (8e), les collectivités territoriales (9e) et l’administration générale (10e).
Le rapport relève également une courbe constamment croissante de la corruption au Burkina Faso. Ainsi, selon le rapport, le phénomène de la corruption ne fait qu’augmenter depuis 2016 après une baisse en 2015 sous la Transition. La hausse globale est de 30 points entre 2016 et 2021. En effet, elle est de 41 en 2016 et de 71 en 2020. Les années 2017, 2018, 2019, 2020 ont respectivement enregistré 50, 53, 62 et 64 points.
La publication de ce rapport s’inscrit dans le cadre des Journées nationales du refus de la Corruption au Burkina Faso, organisées par le REN-LAC. Elles se tiennent du 1er au 9 décembre 2022. Le rapport fait le point de la corruption et classe par ordre les services les plus corrompus à partir d’un indice composite de mesure de la corruption développé par le REN-LAC.
Sur un effectif total de 3000 personnes enquêtées dans 41 villes du Burkina dont les 13 chefs-lieux de région et la ville de Pouytenga, la réalisation de ce document n’a pas pris en compte les zones rurales. Cela a certainement un lien avec le contexte sécuritaire que le secrétaire exécutif du RENLAC, Sagado Nacanabo, juge préoccupant.
Par Nafongo TRAORE (stagiaire)
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