En marge de la rencontre qu’il a eu avec le ministre en charge du commerce sur la flambée des produits de grande consommation, le chef de file de l’opposition, Eddie Komboïgo, s’est prononcé sur l’affaire Pascal Zaïda, du nom du leader d’OSC interpellé un peu plus tôt dans la matinée. Pour l’opposant burkinabè, chacun est libre d’opiner sur la situation nationale.
« Le Burkina Faso a une Constitution. Les libertés d’opinion sont données à chacun par notre Constitution. Opiner ne veut pas dire appeler à une insurrection. D’ailleurs, eux-mêmes sont venus par une insurrection. Qu’on laisse les gens s’exprimer librement. Cela fait la deuxième fois en une semaine que l’on entend que des activistes, des compatriotes qui ont opiné sur la situation nationale ont été interpellés. Le Burkina est un pays de droit. Il y a des procédures. On est allé le cueillir (Pascal Zaïda, ndlr) devant sa cour sans une convocation. Qui leur a donné ce droit ? Si vous voulez interpeller un compatriote, vous devez suivre le droit. Ne faites pas comme vous êtes en train de le faire. On interpelle n’importe où, on envoie la BAC devant une maison… Ce qu’on leur demande, c’est d’aller faire reculer les bandits au niveau des frontières, mais pas de venir arrêter ceux qui opinent sur la sécurité et la cherté de la vie »
Propos recueillis par Shady COULIBALY (www.burkinanews.info)