Le secrétariat exécutif du Fonds vert pour le climat au Burkina Faso ( SE-FVC/ BF) tient son 3e dialogue structuré national sur le fonds vert pour le climat du 14 au 16 septembre 2021 à Ouagadougou. Cette session se veut un cadre d’échange pour une mobilisation plus rapide et importante afin de faire face au réchauffement climatique.
Le changement climatique touche déjà des régions de la terre depuis des décennies. Selon les experts internationaux, ses effets risquent de s’accentuer avec des impacts de plus en plus exacerbés sur les communautés et sur les territoires. C’est pour faire face à ces éventuels impacts et lutter contre le réchauffement climatique que le secrétariat exécutif du fonds vert pour le climat au Burkina Faso (SE-FVC/BF), mis en place depuis 2018, s’est engagé. Après deux premiers dialogues nationaux tenus en 2019 et en 2020, le Fonds vert pour le climat tient un troisième dialogue du 14 au 16 septembre 2021, à Ouagadougou.
Cette année, le dialogue est placé sous thème : « Financement du fonds vert pour le climat : quelle synergie d’actions pour une mobilisation plus accrue des ressources au profit du Burkina Faso». Les échanges porteront plus sur la mobilisation des ressources au profit du Burkina Faso. Pour le ministre de l’Environnement, de l’Economie verte et du Changement climatique, Siméon Sawadogo,, ce dialogue permettra à l’ensemble des acteurs d’harmoniser leurs points de vue pour l’atteinte des objectifs fixés. Il espère que le thème interpelle tous les Burkinabè sur les effets du changement climatique. « C’est dans le partage des compétences et des leçons apprises que nous réussirons à inverser la tendance de la dégradation des ressources naturelles en allant véritablement vers un développement socio-économique inclusif, résilient et sobre en carbone», a-t-il confié.
A en croire le ministre, le Burkina Faso a un certain nombre de défis à relever pour éviter les difficultés dans les années à venir. « Les experts internationaux nous ont dit que le changement climatique va s’intensifier. Ça veut dire que si nous arrivons à une augmentation de 1,5 ou 2° C, nous aurons un changement au niveau de nos saisons. Il y aura beaucoup de pluies, des tornades et des inondations. Paradoxalement, on aura aussi des sécheresses. Nous avons donc le devoir de travailler à réduire cela», a-t-il prévenu.
Trois programmes pour une lutte efficace
En matière de lutte contre les changements climatiques, il y a selon l’autorité désignée du Fonds verts pour le climat Issaka Ouédraogo, 8 projets et 3 programmes en écriture. Ces projets sont, de son avis, approuvés et d’autres sont déjà au niveau des arrangements juridiques. «Au fonds vert, lorsque les projets sont approuvés, il y a ce qu’on appelle les arrangements juridiques qui permettent de signer les accords parce que les entités accréditées qui soumettent les projets vont recevoir les ressources et les débloquer au fur et à mesure pour permettre aux ministères, ONG et collectivités de travailler», a-t-il précisé.
De l’avis de Siméon Sawadogo, il sied de préciser que le Burkina Faso ne disposait pas d’entités accréditées depuis son appartenance à la convention cadre des Nations Unies. « On a mobilisé un programme préparatoire en 2019 de près de 400 000 $ qui a permis effectivement de remettre le fonds d’intervention pour l’environnement à Coris Bank sur des standards internationaux. Aujourd’hui, les dossiers de ces structures ont été soumis au fonds vert et ils ont passé les premières étapes de vérification qui ont été satisfaisantes et le processus continue », a-t-il expliqué. Pour rappel, dans le processus de mobilisation des ressources du fonds vert pour le climat, le SE-FVC/BF travaille en étroite collaboration avec le ministère en charge de l’environnement à travers le Comité technique d’examen des projets /programmes. Le troisième dialogue est placé sous le patronage du Premier ministre, Christophe Marie Joseph Dabiré, et la présidence du ministre en charge de l’Environnement, Siméon Sawadogo.
Par Théophile Oliélé BAYALA (www.burkinanews.info)