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Retrait des militaires tchadiens : « Nous devrons apprendre à compter sur nos propres forces », Abraham Badolo de l’ADP

Publié le

L’Alliance pour la défense de la patrie (ADP) a donné sa lecture de la situation sécuritaire que vit le pays et s’est prononcée sur la fermeture des frontières. C’était au cours d’une conférence de presse, ce mercredi 25 août 2021 à Ouagadougou.

Estimant que le combat contre l’hydre terroriste a atteint un seuil d’inquiétude totale, l’Alliance pour la défense de la patrie (ADP) a  appelé à l’union des Burkinabè.  Cette union, loin d’être une prime à la mauvaise gouvernance,  devrait être, selon les membres de l’ADP, un cadre où règne l’oubli où chacun apportera sa contribution dans la lutte contre le terrorisme. « Il faut que nous nous sensibilisions d’abord. Egalement, il faut  que  nous encouragions nos FDS. Il faut que nous arrêtions de les décourager », a proposé le président de l’ADP, Abraham Badolo. Pour lui, le véritable problème dans cette lutte est le manque de communication au niveau du gouvernement. Sur ce point, Abraham Badolo dénonce l’inefficacité de Thierry Hot. «  Le chargé de communication du président du Faso, Thierry Hot, ne fait pas son travail. On a l’impression qu’à chaque fois, c’est nous qui perdons des hommes. Pourtant, nos hommes aussi abattent un gros boulot et il faut également le faire savoir à la population », préconise-t-il.

           Abraham Badolo (d), président de l’ADP, souhaite la réouverture des frontières terrestres

 Concernant le retrait des 600 soldats tchadiens de la zone des trois frontières, l’organisation appelle à la vigilance des forces de sécurité au niveau desdites frontières. « Nous devrons apprendre également à compter sur nos propres forces. Nous avons l’impression qu’il faut tout le temps faire appel aux différents pays de la sous-région.  Quand vous regardez un peu les  pays de la sous-région, chacun se  défend, chacun ne pense qu’à son pays. Ce ne sont pas eux qui viendront nous aider. Nous aussi, nous devons nous réorganiser pour quand même faire face », propose Abraham Badolo. Pour ce qui est des révélations de Amnesty international sur l’origine des armes utilisées par les terroristes, l’ADP dit attendre les réaction des pays africains.

 Pour ce qui est de la réouverture des frontières, la mesure de fermeture des frontières dans un contexte marqué par la COVID 19 a atteint ses limites.  L’alliance estime qu’il  sied au président du Faso, en sa qualité de président actuel de la Conférence des chefs d’États et de gouvernement de l’UEMOA, de mener un plaidoyer auprès de ses pairs pour la réouverture des frontières terrestres. « Il s’avère nécessaire en concertation avec vos pairs des pays voisins d’ouvrir les frontières terrestres sur présentation d’un résultat négatif au test de Covid-19 comme c’est le cas depuis plusieurs mois avec les voyageurs empruntant l’avion », s’est-il lâché. L’organisation a notifié être convaincue que la réouverture des frontières terrestres contribuera à la relance de l’économie du pays très fragilisée par l’avènement du covid-19.

Par Youmanli Joël THIOMBIANO (www. Burkinanews.info)

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