Le ministère de l’Environnement de l’Economie verte et du Changement climatique, Siméon Sawadogo, a officiellement lancé la 9e édition des Journées à faibles émissions de carbone (JFEC) sous le thème «Transports durables, facteur de réduction des polluants atmosphériques ». C’était le lundi 13 septembre 2021 à Ouagadougou sous le parrainage du ministre en charge des Transports, Vincent Dabilgou.
L’urbanisation accélérée, la croissance démographique et le niveau de l’activité économique qui caractérisent les villes du Burkina Faso à l’instar de celles de l’Afrique ont pour corollaire, selon le ministre de l’Environnement, de l’Economie verte et du Changement climatique, Siméon Sawadogo, l’apparition de problèmes environnementaux majeurs, notamment la pollution de l’air. Pour coordonner les actions de lutte contre cette pollution, le ministère a initié depuis 2008, les journées à faibles émissions de carbone (JFEC). Cette année, l’engagement a bel et bien été honoré. C’est en mesurant le taux des gaz d’échappement des engins à moteur que le ministre Siméon Sawadogo a lancé les activités ce lundi 13 septembre.
Ainsi, des engins à deux roues, des tricycles et des véhicules ont été soumis à un contrôle à Ouagadougou. « Faites les vidanges régulièrement, contrôlez les moteurs de vos engins aussi. Vous pourrez ainsi contribuer à la protection de l’environnement», a recommandé le ministre en charge de l’Environnement aux citadins. Pour lui, les gaz polluants contribuent à l’apparition de problèmes sanitaires graves dont les maladies respiratoires, oculaires et cardio-vasculaires « Quant aux gaz à effet de serre, ils participent indéniablement à la destruction de la couche d’ozone et jouent un grand rôle dans le dérèglement climatique », a -il ajouté.
Les transports en commun pour limiter la pollution
Dans le cadre de cette lutte, l’utilisation des transports en commun est également recommandée par le ministère. Pour inviter les populations à s’y habituer, le ministre en charge de l’Environnement et celui en charge du Transport ont emprunté le bus pour se rendre au service. Pour le ministre en charge du Transport, Vincent Dabilgou, le bus est un transport de masse et les Burkinabè doivent apprendre à l’utiliser.
« Nous sommes engagés au niveau gouvernemental, à livrer des bus de qualité aux villes de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso. Des bus climatisés, rapides et qui vont arriver à l’heure, parce que les populations sont trop mobiles et ont besoin d’un système de transport durable et performant. Mais il faut promouvoir l’acte citoyen d’abord en disant aux gens qu’il faut déjà commencer à prendre les bus», a-t-il préconisé. Pour le ministre, les quatre roues, constituées en grande majorité des véhicules de second usage importés d’Europe et d’Amérique sont de grands émetteurs de gaz polluants. « C’est pourquoi mon département, de concert avec celui de l’environnement, travaillent à une limitation de l’âge d’importation à 10 ans des véhicules, conformément à la directive de la CEDEAO à partir du 1er janvier 2025 », a-t-il ajouté.
En plus de la mesure des gaz d’échappement des engins à moteur, plusieurs autres activités vont ponctuer les JFEC 2021. « Il y a l’organisation d’un panel, d’un cross populaire, des émissions télé et radio ainsi que des jeux concours. Il y aura également la commémoration de la 36e journée internationale de protection de la couche d’ozone», a décliné Désiré Ouédraogo, directeur général de la préservation de l’environnement.
Par Théophile Oliélé BAYALA (www.burkinanews.info)