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Élie Tarpaga président de la CDAIP : « C’est la présence de l’armée française et de ses alliés américains qui est la source principale du terrorisme »

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La Coordination des comités de défense et d’approfondissement des acquis de l’insurrection populaire (CDAIP) était face à la presse ce mardi 17 août 2021 à Ouagadougou.  L’occasion pour elle de se prononcer sur la situation nationale,  le processus de réconciliation et la présence des bases françaises au Burkina Faso.

Après les élections couplées de novembre 2020, pour lesquelles, elle avait appelé le peuple à observer un boycott massif et actif, la Coordination des comités de défense et d’approfondissement des acquis de l’insurrection populaire (CDAIP) s’est fait à nouveau entendre ce mardi 17 août 2021. Cette fois-ci, elle a réaffirmé sa position face à l’accélération et l’approfondissement de la crise multidimensionnelle que connaît le Burkina Faso et appelle à un sursaut patriotique et révolutionnaire du peuple.

Pour la CDAIP, l’insécurité que connaît le Burkina Faso est un instrument de l’impérialisme, principalement français,  et des forces politiques qui ont géré et qui gèrent toujours l’appareil d’Etat. Au cours cette sortie médiatique, elle a taclé la France et  son ambassadeur au Burkina Faso. Selon la CDAIP, Luc Hallade a méprisé,  une fois de plus,  les milliers de morts,  les blessés et la détresse des déplacés du fait des attaques terroristes. « Monsieur l’ambassadeur,  la majorité de notre peuple veut et exigera le départ de votre armée ainsi que celle de vos alliés américains de notre pays,  car elle a compris que la présence de celle-ci n’a pas vocation à lutter contre un quelconque terrorisme. Bien au contraire, c’est leur présence qui est la source principale du terrorisme », a lancé le président de la CDAIP, Élie Tarpaga.

Pour lui,  ce ne sont que les militaires français et les terroristes qui se trouvent aujourd’hui sur les territoires à haut risque. « Comment peut-on comprendre que des centaines de personnes armées,  à moto, arpentent les pistes en plein Sahel pour massacrer des dizaines de personnes et emporter des biens y compris des troupeaux alors que vous vantez la sophistication de vos matériels d’observation », s’est-il interrogé.

Du jugement du dossier de l’insurrection populaire

Pour lui,  partout où est présente l’armée française,  c’est pour assurer la sécurité du pillage des ressources et richesses. « Alors,  que vos armées partent !  Notre peuple se donnera les moyens de se défendre,  comme il le fait déjà avec ses vaillantes personnes qui s’organisent en groupe d’auto-défense pour défendre leurs villages », a-t-il ajouté.   Pour lui,  l’insécurité généralisée dans notre pays tire ses fondements de la faillite de la gestion politique néocoloniale par l’ensemble des forces politiques pro-impérialistes dont l’objectif est la défense des multinationales et de ceux des dirigeants du pays depuis les indépendances.

Ce mode de gestion  selon le président produit la misère,  la dépravation des mœurs et les injustices territoriales. « Face à cette crise multidimensionnelle, les forces politiques bourgeoises et leurs maîtres impérialistes, principalement l’impérialisme français,  nous entonnent le refrain de la réconciliation nationale. L’on se demande,  comment l’on peut être la cause et la solution d’un problème», a-t-il poursuivi.  Pour lui,  cette réconciliation est manifestement un deal sur le dos du peuple pour faire passer en pertes et profits tous les crimes économiques et de sang dont se sont rendu coupables bien de leaders politiques « Ceux qui doivent répondre devant la justice pour leurs responsabilités dans les dizaines de morts suite à l’insurrection d’octobre 2014 espèrent,  à travers cette mascarade de réconciliation,  échapper à la justice », a -t-il déduit.

La CDAIP exige donc le jugement du dossier de l’insurrection populaire et de l’indemnisation adéquate des victimes du putsch de 2015. Elle appelle également les populations de la ville de Ouagadougou et environs à solidariser et construire l’unité autour des plateformes citoyennes de lutte pour défendre et approfondir les acquis et espoirs nés de l’insurrection d’octobre 2014 et de la résistance victorieuse de septembre 2015. « Nous invitons les populations à exiger que les VDP et les populations des zones durement éprouvées par les attaques terroristes soient conséquemment armés pour prendre en charge leur sécurité, à développer la solidarité agissante avec les personnes déplacées internes et les populations éprouvées par l’insécurité», a lancé Élie Tarpaga tout en réaffirmant leur volonté de voir partir les militaires étrangers notamment les français et les américains.

Par Théophile Oliélé BAYALA (www.burkinanews.info)

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