Le tribunal de grande instance de Dakar a confirmé un jugement rendu en octobre qui avait été cassé par la Cour suprême mi-novembre. Cette décision remet dans la course l’opposant qui avait été radié des listes à la suite d’une condamnation à deux ans de prison en juin dans une affaire de mœurs.
Dans une courte décision lue devant les avocats, le juge a estimé que l’acte de notification de la radiation d’Ousmane Sonko des listes électorales n’avait pas été remis à la bonne personne. Une erreur d’application de la loi qui justifie aujourd’hui l’annulation de cette fameuse radiation du fichier électoral et rétablit l’opposant dans ses droits civiques. Ce détail très technique a une conséquence majeure : car pour pouvoir être élu, et être candidat à la présidentielle, il faut être inscrit sur les listes électorales. Ousmane Sonko a désormais jusqu’au 26 décembre pour déposer sa candidature et recueillir ses parrainages.
Pour les partisans d’Ousmane Sonko c’est donc une victoire majeure : c’est « la victoire du droit et de la démocratie au Sénégal », a jubilé l’un des avocats de la défense. Quelques supporteurs d’Ousmane Sonko rassemblés dans le tribunal ont accueilli cette nouvelle dans la liesse, scandant le nom de l’opposant.
Cette victoire presque inespérée survient à 12 jours de la fin du dépôt de candidature à la présidentielle. Car la Cour suprême avait cassé en novembre la décision de réintégrer Ousmane Sonko sur les listes électorales.
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