Depuis la 71e Assemblée de la FIFA en mai dernier, la réflexion autour de la possibilité de disputer la Coupe du Monde de la FIFA tous les deux ans continue à avancer. Après le président de la Fédération royale-marocaine de football (FRMF) et membre du Conseil de la FIFA Fouzi Lekjaa, c’est au tour du nigérian Amanju Pinnick d’apporter son soutien à cette réforme.
Lors d’un entretien accordé le mois dernier au journal marocain le 360, le président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF), Fouzi Lekjaa, avait déclaré qu’une « Coupe du monde disputée tous les deux ans, au lieu de quatre, donnerait davantage d’opportunités aux équipes africaines de progresser en affrontant les meilleures sélections du monde ».
« Ce changement permettrait aussi aux joueurs africains les plus talentueux de progresser et de briller sur la scène internationale. Seules huit équipes ont gagné la Coupe du monde, et la plupart des participants sont toujours les mêmes. Nous devons faire de la Coupe du monde une compétition plus inclusive, d’une part en augmentant le nombre de participants, ce qui est déjà acté, mais aussi en augmentant sa fréquence. Le Maroc est une grande nation de football mais, en près de 100 ans d’existence de la Coupe du monde, nous n’y avons participé qu’à cinq reprises. Ce n’est pas seulement dû à l’extrême difficulté des qualifications, c’est surtout à cause de la périodicité de cette compétition », avait fait savoir Fouzi Lekjaa.
« Ce qui fait un grand tournoi, c’est sa qualité et ce qu’il représente, pas sa rareté. Dans tous les sports, y compris dans le football, de grandes compétitions se jouent tous les ans ou tous les deux ans (comme la Coupe d’Afrique des nations) et elles n’en sont pas moins dénuées d’intérêt, les fans ne s’en lassent pas pour autant. La Coupe du monde restera une superbe compétition tout en devenant plus démocratique et en donnant aux nations les moins développées l’occasion de participer et de progresser ».
Après Fouzi Lekjaa, c’est donc un autre poids lourd du football africain qui s’est positionné pour défendre le principe d’une Coupe du Monde tous les deux ans. En effet le Président de la Fédération nigériane de football et membre du Conseil de la FIFA, Amaju Pinnick, soutient lui aussi cette idée. « La compétition au plus haut niveau aide les pays moins développés à élever leur niveau, c’est un fait », a déclaré le président Pinnick.
« Cela accroît leur expérience et les aide à apprendre de leurs erreurs. C’est aussi un moyen essentiel de rallier un pays et ses principaux acteurs à un objectif, notamment les supporters, les autorités sportives et les gouvernements. Lorsque les gens peuvent voir qu’un résultat est réalisable, qu’il est réaliste et que tout le monde peut s’y engager sérieusement. »
« La Coupe du monde se jouant tous les quatre ans, l’occasion de vivre cette expérience est trop rare et s’étale sur une trop longue période. Des générations entières de joueurs passent à côté, parfois à cause d’un seul match, potentiellement décidé sur un seul fait de jeu. Si vous perdez les deux premiers matches d’une phase de qualification, vous savez que vous avez laissé passer votre chance pour les six ou sept années suivantes au moins ! »
« La Coupe du monde se joue tous les quatre ans pour des raisons historiques liées au cycle olympique », a ajouté Pinnick. Il en est ainsi depuis presque 100 ans. Nous ne pouvons pas rester immobiles et dire : « ça a toujours été comme ça et ça doit rester comme ça ». C’est absurde de dire cela. Nous pouvons ajouter un mois de plus tous les quatre ans pour organiser la plus belle compétition du monde et trouver des moyens de protéger les intérêts des joueurs, des clubs, des ligues, des fédérations et de la Confédération, et ce n’est ni irrationnel ni absurde.
La perspective de voir la Coupe du monde se dérouler plus fréquemment gagne donc du terrain dans les sphères dirigeantes du football mondial.
Burkinanews.info