En début de soirée, des militaires ont fait irruption à la télévision nationale pour annoncer la démission du président Roch Marc Kaboré, la dissolution du gouvernement, de l’assemblée nationale et l’avènement du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR). Le président de ce mouvement, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, est le nouvel homme fort du Burkina Faso. Mais qui est-il au juste ?
A 41 ans révolus, il est un officier supérieur d’infanterie de l’armée burkinabè. Diplômé de l’école militaire de Paris, le nouvel homme fort du Burkina Faso est titulaire d’un master 2 en sciences criminelles du Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) de Paris ainsi que d’une certification d’expert de la défense en management, commandement et stratégie.
Cet ancien élément de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP) a quitté les rangs de cette garde prétorienne au service du président Blaise Compaoré suite aux mutineries de 2011. Le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba est alors affecté à Dori en tant que commandant du 11e Régiment d’infanterie commando (RIC). Il rejoindra ensuite le 12e RIC basé à Ouahigouya également en tant que commandant.
Mais après le coup d’Etat de 2015, celui que ses frères d’armes surnomment « l’armée » en raison de sa rigueur militaire, effectue des stages de perfectionnement à l’extérieur du pays. De retour au Burkina Faso, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba est nommé chef de corps du 30e Régiment de commandement d’appui et de soutien (RCAS) logé au camp général Baba Sy. Après le drame d’Inata, il prend le commandement de la 3e Région militaire qui couvre Ouagadougou, Koudougou et Fada N’Gourma.
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