Crise à la CENI : « Le mal de ce pays, c’est le CDP et le MPP », Massourou Guiro du MPRSCA

Le Mouvement plus rien ne sera comme avant (MPRSCA) était devant la presse le 15 juillet 2021 à Ouagadougou. Objectif,  se prononcer sur  l’affaire des 96 millions de FCFA de la ministre en charge de la culture et la crise au niveau de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

L’affaire des 96 millions de FCFA de la ministre en charge de la culture continue de faire des vagues   au sein de la société burkinabè. Certains ont jugé cet achat inopportun. Le MPRSCA n’est pas resté indifférent à cette situation. Pour le chargé de communication de ce mouvement, Masourou Guiro, il est important que les secrets des ministères se règlent en interne, au lieu de se retrouver sur la place publique. Et de préciser qu’il y a eu des sommes plus faramineuses que ces 96 millions de FCFA mais personne n’en est informé. Il a laissé entendre  que la plupart des institutions du pays roulent dans des V8 . « Même l’opposition politique a un V8 payé par le gouvernement », soutient-il.

Pour lui, le plus important et qui préoccupe les Burkinabè, c’est la question de l’insécurité. Massourou Guiro a indiqué que ceux qui s’offusquent de l’achat d’un véhicule de 96 millions de FCFA au profit de la ministre en charge de la culture ont leurs raisons. Foi du chargé de communication du MPRSCA, il est inadmissible que pendant que des VDP demandent 2 voire 3 millions de FCFA pour leur carburant afin de combattre les terroristes ou les FDS qui manquent de moyens pour faire face à ce fléau, qu’on se permette d’acheter un véhicule de 96 millions de FCFA au profit d’un ministre. « Il y a 3 ans de cela, le gouvernement a acheté des talisman pour des ministres, qu’il nous dise pourquoi encore acheter un véhicule de 96 millions de FCFA  pour un ministre ? », a voulu savoir  Massourou Guiro.

C’est pourquoi il a suggéré que l’on change de système au niveau de l’Assemblée nationale à travers le vote du budget du gouvernement. Pour lui, il faut adapter l’achat des véhicules et autres dépenses aux réalités du pays. « L’Assemblée nationale peut voit comment il est possible de voter un budget qui puisse permettre d’acheter des voutures moins coûteuses pour les différents responsables du pays afin d’éviter les problèmes », souhaite-t-il. Il a laissé entendre que lorsque le Burkinabè mangera à sa faim et que le Burkina sera en paix, et que le gouvernement   achète   un véhicule d’un milliard, cela n’émouvra personne, mais le cas contraire sera impossible. Après cela, il a abordé la crise au sein de la CENI. Pour lui, cela ne devrait pas constituer un problème, car il était simple pour l’opposition de rencontrer les chefs coutumiers pour discuter de cette affaire que de s’en prendre à la majorité. Pour lui, le fait que l’opposition veuille se retirer si le Sao Naaba siège est injuste et selon lui « l’opposition doit s’en prendre à elle-même ».

 Massourou Guiro a indiqué que le Sao Naaba a été connu sous la bannière du CDP et c’est  ce même régime qui utilisait les chefs coutumiers dans ces différents meetings ainsi que le MPP.Et de confier que « le mal de ce pays, c’est le CDP et le MPP ». Et renchérir que« La malgouvernance que l’on vit au pays, c’est le fait du CDP et du MPP ». Il a confié que les autres composantes ayant déjà siégé, il revient à la chefferie de siéger. C’est pourquoi il suffit à l’opposition  de rencontrer cette composante a-t-il soutenu pour lui dire qu’elle récuse le Soa Naaba et qu’ une solution soit trouvée à cette crise au lieu de gripper la machine de la CENI dommageable à tous. Il a indiqué que le rôle du chef coutumier est indéniable dans l’édification de la cité burkinabè. Il a terminé en espérant que les parties sauront dépasser leurs égos pour ne pas ouvrir un front de conflit pour le Burkina.

Par Salam BAKO pour Burkinanews.info

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